Riesling Thalberg 2008 – Domaine R. Schmitt à Bergbieten
Robe : jaune moyen avec un bel éclat.
Nez : très discret mais très complexe des notes de fruit et d’herbes aromatiques (romarin, verveine).
Bouche : l’équilibre est très sec, la matière est ample, la salinité vibre avec force et porte la structure jusque vers la finale dont la longueur
est vraiment étonnante.
Le terroir (contigu à l’ Altenberg de Bergbieten) et le millésime ont conjugué leurs influences pour
générer ce riesling droit et profondément minéral. Un vin de méditation ou de (très) longue garde…
Domaine de l’Aiguelière Côte Rousse 2002 – SCEA du Domaine à Montpeyroux
Robe : rubis sombre et dense avec une frange compacte et légèrement brunissante.
Nez : riche, complexe et évolué avec des arômes de prune, d’épices, d’origan, de chocolat et de fumé.
Bouche : la texture est très agréable : épaisse, soyeuse et juteuse, le fond est délicatement acidulé et seule la finale dénote un peu avec
des tanins un peu secs.
Après une jeunesse marquée par une matière très concentrée et un boisé dominateur, ce vin se présente aujourd’hui comme un cru sudiste bien typé qui se boit avec
facilité et plaisir.
Mâcon-Pierreclos Le Chavigne 2008 – Guffens-Heynen à Vergisson
Robe : jaune clair, lumineuse.
Nez : fin et délicat avec de discrètes notes de pêche blanche bien mûre et un peu d’épices et de vanille.
Bouche : l’attaque est souple, la matière est généreuse, l’acidité est belle, précise et profonde, le gras imposant équilibre la structure, la
finale est longue, aromatique (noisette, vanille) et rafraîchie par une petite amertume.
Mon second Guffens et toujours cette impression de maîtrise et d’équilibre... même si cette cuvée a mis un peu de temps à s’ouvrir (j’ai été trop pressé de
déboucher…une fois de plus !), son potentiel est magnifique.
Vosne Romanée Aux Réas 2003 – A. Guyard à Marsannay la Côte
Robe : rubis sombre et dense avec une texture concentrée.
Nez : élégant et profond sur un registre fruité (mûre, cassis) complété par des notes réglissées et minérales (terre humide, sous-bois)
Bouche : la structure est onctueuse, tanins soyeux et gras se développent avec beaucoup d’ampleur, la finale est longue, délicatement acidulée et
légèrement épicée.
Une belle bouteille provenant d’un producteur de Marsannay qui possède quelques belles parcelles en Côte de Nuits et qui propose des vins gourmands et généreux,
très bien vinifié… et avec un beau rapport Q/P. Incomparable Bourgogne !
La Syrah de Pey Cherres 2007 – Domaine Supply-Royer à Arboras
Robe : noire, concentrée avec une frange violette très dense.
Nez : plein de discrétion et de retenue, il faut une oxygénation conséquente pour que la palette olfactive complexe commence à se
livrer : cacao amer, épices, suie, encens et boisé fin.
Bouche : la structure est massive mais parfaitement équilibrée, une trame acidulée apporte une fraîcheur réjouissante, les tanins sont serrés mais
d’une grande maturité et la finale laisse une belle impression longue et très juteuse.
Une très belle bouteille, débouchée peut-être un peu prématurément pour faire un peu de place dans ma cave avant l’arrivée de ma commande annuelle chez ces
vignerons. Le 2006 bu il y a quelques semaines se livrait avec plus de spontanéité et de générosité mais, face à une si belle matière, la sérénité est de mise : ce vin évoluera
bien !
Roussette de Savoie Marestel 2005 – Domaine Dupasquier à Jongieux
Robe : jaune doré avec beaucoup d’éclat.
Nez : pur et profond, marqué par la poire et le miel de forêt.
Bouche : l’attaque est soyeuse, la matière est riche et onctueuse, le miel coule à profusion et la minéralité s’amplifie progressivement pour
construire une belle finale marquée par une fine amertume.
Un vin d’une classe évidente qui se déguste avec une facilité déconcertante : tout est là pour ravir les palais les plus exigeants…
Chapeau !
Riesling Grand Cru Engelberg 2007 – Domaine Bechtold à Dahlenheim
Robe : jaune assez prononcé, lumineux.
Nez : un fruit pur (citron mûr, abricot frais), une minéralité déjà bien marquée (craie humide), cette palette olfactive est d’une
gourmandise absolue.
Bouche : l’attaque est douce, la matière est ample et grasse, la trame acide est mûre et très relachée, la salinité s’impose progressivement pour
donner un équilibre très digeste à cette belle structure, la finale est fraîche et profondément aromatique.
Un riesling splendide qui se goûte remarquablement aujourd’hui : plus ouvert et plus expressif que lors de ma visite au domaine cette cuvée magnifie le terroir calcaire de l’Engelberg avec des accents
très bourguignons (à l’aveugle, je serai parti vers un Pouilly Vinzelles des frères Bret…).
Riesling Grand Cru Sommerberg 2004 – Domaine de l’Oriel à Niedermorschwihr
Robe : jaune franc avec des éclats dorés.
Nez : pur et très expressif, un panier d’agrumes bien mûrs, des herbes aromatiques (basilic, citronnelle), l’envie de mettre ce liquide en
bouche est immédiate.
Bouche : une acidité très fine se présente dès l’attaque pour construire un équilibre idéal avec une matière riche et onctueuse, la finale est
très longue avec des notes de citronnelle et de menthe qui laissent une superbe impression de fraîcheur.
Cette petite récompense que je me suis offerte au retour d’une journée de travail sur le Sommerberg m'a littéralement subjugué : un vin qui allie parfaitement
exubérance et droiture… un riesling immense !!!
Une magnifique cuvée pour justifier (peut-être…) les efforts demandés aux vignerons sur ce Grand Cru, et pour témoigner, une fois de plus, de la qualité du travail de Claude Weinzorn.
Bravo et merci !
Niedermorschwihr vue du coteau du Sommerberg au printemps