Château Pierre-Bise Le Haut de la Garde Anjou blanc 2007 – Papin-Chevalier à Beaulieu sur Layon
Robe : jaune prononcé avec des reflets dorés et une grande brillance.
Nez : discret et complexe, il livre des arômes raffinés de fruits jaunes (abricot), de miel, de vanille et de
pierre chaude.
Bouche : l’attaque est très douce, la structure est ample et la texture très caressante tapisse la bouche, la
finale revient sur des évocations minérales et épicées.
Le nez se mérite car il demande beaucoup de patience pour livrer sa palette pure et racée mais la bouche est bien plus évidente
avec une structure dont la sphéricité est quasiment parfaite…superbe !
Pernand Vergelesses Les Cloux 2009 – Domaine Rollin à Pernand Vergelesses
Robe : jaune clair avec des reflets vert clair sur la frange.
Nez : discret mais complexe, on y distingue tour à tour des arômes de tilleul et d’agrumes complétés par
quelques notes pierreuses.
Bouche : l’équilibre est vif et tendu avec une structure très ample et une finale assez pointue où on retrouve de
belles nuances minérales.
Ce Pernand blanc m’a particulièrement séduit par sa pureté et sa droiture. Un peu étonnant pour le millésime mais super
bon…MIAM !
Bienvenues Bâtard Montrachet 2000 – Domaine Louis Carillon à Puligny.
Robe : jaune prononcé mais très brillant.
Nez : un peu anesthésié par le froid, le nez s’ouvre très lentement pour révéler de très beaux arômes de
pierre à feu et d’amande torréfiée avant de se livrer plus franchement avec une palette qui ne cessera de se complexifier : beurre frais, épices (safran, poivre blanc) et toujours ces
nuances minérales très raffinées…
Bouche : la matière extrêmement puissante soutenue par une tension très forte donne une impression d’ampleur…comme
une sphère qui gonfle, l’aromatique s’épanouit et persiste très longuement sur un registre épicé et minéral.
Lors de mon récent passage à Puligny, François Carillon m’a alerté à propos d’un bouchage
problématique sur des flacons du millésime 2000, qui pouvait entrainer des oxydations prématurées, même sur les grands crus…et je me suis souvenu de la déception ressentie face au
Bienvenues-Bâtard 2000 dans une verticale mémorable sur cette
appellation.
J’ai voulu en avoir le cœur net et j’ai profité de la visite de Stéphane W avec son palais particulièrement sensible au goût oxydé
pour lui soumettre cette cuvée qui, malgré une robe vraiment bien dorée, ne laissait aucun doute sur sa fraîcheur et sa pureté. Ce vin magnifique s’est bonifié durant plus de 24 heures sans
jamais montrer une trace de fatigue…à croire que j’avais vraiment tiré un bon numéro !
IMMENSE MIAM !
Prieuré Saint Jean de Bébian blanc 2003 – Lebrun-Lecouty à Pezenas
Robe : brillante avec une nuance bouton d’or et une texture très épaisse.
Nez : charmeur et très complexe, il livre des arômes très épanouis d’abricots confits, de raisin de Corinthe,
de noisette grillée et de pralin.
Bouche : la matière est dense, volumineuse et concentrée avec un toucher très onctueux et une finale précise et
longuement aromatique où pointent de belles notes épicées.
Issu d’un assemblage de roussane (50%), de clairette (20%), de picpoul (20%) et de grenache blanc, récoltés en surmaturité (20
hl/ha) sur un terroir de calcaire lacustre, ce vin semble avoir atteint son pic de maturité aujourd’hui. La richesse du millésime et l’élevage en barriques qui marquaient profondément cette cuvée
à sa sortie se sont fondus et harmonisés pour nous offrir un jus gourmand et digeste aujourd’hui…MIAM !
Le Mourvèdre des Crouzets 2007 – Supply-Royer à Arboras
Robe : très sombre, épaisse avec des bords violacés.
Nez : intense et complexe, il nous transporte de l’autre côté de la méditerranée avec des effluves d’épices
orientales, de bois de cèdre et quelques fruits noirs très mûrs en fond.
Bouche : la matière est riche, profondément aromatique mais l’équilibre reste très tonique, la finale est
longue, fraîche et bien épicée.
Puissant et démonstratif dans sa jeunesse ce mourvèdre s’est bien assagi après 5 années en cave, les esprits très critiques
déploreront encore un soupçon de chaleur en finale, mais en ce qui me concerne je suis pleinement en accord avec ce vin…d’ailleurs j’ai du faire un effort surhumain pour lâcher mon verre et
prendre mon stylo, c’est dire !
Premiers muscats du millésime 2012