Morey Saint Denis 1°Cru Cuvée Eline 2006 – Marchand frères à Gevrey Chambertin
Robe : rubis clair avec une faible densité.
Nez : discret mais très complexe il s’ouvre sur de fines notes de suie et de torréfaction pour évoluer vers une palette fraîche et fruitée où on retrouve les
petits fruits rouges (fraise) et la feuille de cassis.
Bouche : la texture est soyeuse avec une mâche tannique très suave, l’équilibre reste d’une élégante fraîcheur et la finale est marquée par une belle
minéralité.
Une robe diaphane, une palette subtile et racée et une structure délicate…un Morey pour esthètes avertis.
Riesling Grand Cru Bruderthal 2005 – Domaine G. Neumeyer à Molsheim
Robe : jaune assez profond avec une frange orangée.
Nez : franc, épanoui et bien complexe, il révèle des arômes d’agrumes bien juteux, de craie, de miel et de résine.
Bouche : la matière vraiment gourmande, on y retrouve le miel et le fruit, l’acidité est bien tendue et la finale très salivante possède une longue
persistance aromatique.
Ce vin moyennement apprécié lors d’un dégustation de rieslings 2005 il y a plus d’un an, se présente aujourd’hui dans une forme éblouissante : complexe,
flatteur mais remarquablement équilibré...Superbe !
Le retour prévu sur les rieslings 2005 dans le cadre de notre club AOC me semble fort à propos : ce millésime est grand mais il demandait un peu de
patience.
Pommard Vielles Vignes 2003 – Maréchal-Caillot à Bligny les Beaune
Robe : rubis sombre et dense.
Nez : expressif et complexe il livre de jolis arômes de torréfaction, de confiture de fruits rouges et de terre humide.
Bouche : une chair savoureuse, une matière concentrée et une structure très sphérique définissent cette bouche riche et séduisante, qui se prolonge longuement avec
de belles notes de terre, de moka et de pêche bien mûre.
Après une jeunesse un peu atypique due à l’influence du millésime, ce vin commence à être en place et à révéler sa grande race…Très grand et encore plein
d’avenir !
Riesling V.T. Ostenberg 2007 – Domaine R. Schmitt à Bergbieten
Robe : jaune assez prononcé avec une texture bien épaisse.
Nez : intense, complexe et particulièrement flatteur, il offre une palette sur les agrumes mûrs (citron et
mandarine), la brioche, la vanille et la craie humide.
Bouche : le toucher de bouche est onctueux, presque huileux mais une acidité vive et profonde se manifeste dès le
milieu de bouche et porte la structure jusque vers la longue finale fraîche et salivante sur le pamplemousse mûr.
Un vin qui m’avait déjà impressionné lors du pique-nique de Pentecôte et qui tient pleinement ses promesses : une matière
d’une densité rare avec une minéralité qui répond du tac au tac…un très grand riesling déjà plein de charme mais très loin de son apogée !
Gypse 2006 – S. Spielmann à Bergheim
Robe : jaune prononcé avec des reflets dorés.
Nez : discret et un peu mystérieux, on y décèle des notes fruitées, quelques touches végétales et un léger
fumé.
Bouche : la structure est sphérique, le raisin sec et les fruits jaunes se manifestent plus précisément, le gras
est sensible et la finale bien minérale, finement poivrée et fumée laisse une belle impression de fraîcheur en bouche.
Un vin qui ne se dévoile pas facilement : complexe dans sa palette comme dans sa structure cette cuvée est un assemblage des
3 pinots alsaciens (blanc, gris et noir) récoltés sur une parcelle dans une ancienne carrière de gypse. Une cuvée dont la typicité régionale n’est pas évidente à priori mais dont la qualité est
indiscutable.
Mâcon Vinzelles Le Clos du Grand-Père 2008 – La Soufrandière à Vinzelles
Robe : jaune vif avec un éclat cristallin.
Nez : pur mais très secret à l’ouverture (citron frais et craie) il se révèle pleinement après une longue
oxygénation (le lendemain…) sur une palette plus épanouie où apparaissent l’abricot et la mangue.
Bouche : la structure est plus pointue que pour les précédents millésimes mais la matière garde toute sa richesse
et son équilibre. La tension tient une finale remarquablement longue et minérale.
Après des 2006 et des 2007 sous forme de gourmandises absolues nous voilà en présence d’un vin avec une droiture propre au
millésime mais avec le haut niveau qualitatif habituel du domaine…Superbe !
Chablis 1° Cru Mont de Milieu 2005 – Domaine de la Meulière à Fleys
Robe : jaune pâle avec une texture assez épaisse.
Nez : très long à s’ouvrir (pleinement expressif le lendemain…), il offre une palette classique fine et pure
les fleurs blanches, le beurre frais, la pierre à feu et un léger fumé.
Bouche : le gras sensible enrobe une acidité bien droite, l’amertume est présente du début à la fin et confère un
équilibre très digeste à l’ensemble, la finale est longue, minérale avec de belles notes de sauge.
Un Chablis classique, droit, minéral qui est vraiment conçu pour donner la réplique à des mets qui sentent bon le grand large. Bu
pour lui-même il recèle un certain mystère, mais le plaisir demande parfois recherche et concentration…Pour palais avertis !
Pinot Noir 2009 – Domaine R. Schmitt à Bergbieten
Robe : rubis sombre, pas trop dense avec des bords rose pâle.
Nez : il s’ouvre sur des notes fumées avent de laisser la place à une palette aromatique d’une très grande
finesse avec des arômes de violette, de cerise, d’amande douce…
Bouche : charnue et gourmande avec un équilibre proche de la perfection et une finale pas trop longue mais dont la
fraîcheur gouleyante possède un potentiel de séduction irrésistible.
Ce pinot noir récolté sur des parcelles au pied de l’Altenberg et élevé uniquement en cuve inox est splendide : comme l’avoue
Anne-Marie Schmitt « ce n’est pas vraiment la spécialité du domaine » mais cette cuvée est une réussite majeure sur ce millésime. Un vin qui allie finesse, complexité et buvabilité…un
petit miracle !
Strasbourg le 25 décembre 2010