Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 09:39

La Roussane du Bramaïre 2010 – Domaine Supply-Royer à Arboras

 Robe : jaune franc, très lumineux.
Nez : moyennement intense mais charmeur et bien complexe, on y sent le coing frais, l’abricot et les herbes de garrigue.
Bouche : gras, ample et très corsé, ce vin envahit la bouche avec autorité, l’équilibre reste assez pointu malgré un alcool encore un peu sensible, la finale révèle de beaux amers et des notes d’aromates qui persistent longuement.
L’olfaction est encore un peu sur la retenue et la matière en bouche demande encore un peu de temps pour s’harmoniser complètement mais la qualité est bien là…encore un peu de patience et le plaisir sera intense et total !


Pinot Noir Expression de Fruits Rouges 2010 – J. et C. Freyburger à Bergheim

Robe : rubis clair avec beaucoup d’éclat.
Nez : expressif et séduisant et très facile d’accès avec un joli fruit sur la cerise, un léger fumé et une pointe de volatile qui est loin d’être désagréable.
Bouche : légèrement perlant à l’ouverture, il devient rapidement très charmeur avec une matière mûre et gourmande et une très belle finale fraîche et fruitée.
Ce domaine de Bergheim qui travaille ses vignes en biodynamie a réussi une cuvée de pinot noir pleine de vie et de fruit…ça croque, ça flatte les papille sans les fatiguer. Superbe !
 

 

 

Arômes sauvages-Bouschet Alicante 2010 – Domaine de Viranel à Cessenon

Robe : presque noire, très épaisse avec une frange très compacte.
Nez : franc et très agréable malgré une palette un peu monolithique entièrement dédiée à la confiture de mûre.
Bouche : charnue, juteuse et dotée d’un joli volume avec une finale dont le côté très « glissant » fait oublier sa petite longueur aromatique.
Ce vin de pays est issu d’une parcelle de vieilles vignes d’alicante (1939). Ce cépage « teinturier » qui porte bien son nom d’ailleurs (attention aux éclaboussures…) réputé peu qualitatif montre là un autre tout visage. Le domaine de Viranel nous régale avec ce vin certes plus paillard que méditatif mais très plaisant au bout du compte…et c’est bien là l’essentiel !


Château Bouscaut - Pessac Léognan 2005

Robe : rubis très sombre une frange très compacte.
Nez : pur et flatteur avec une palette sur la myrtille et la réglisse complétés par de belles notes florales.
Bouche : concentrée et très sphérique avec des tanins complètement fondus qui donnent un côté soyeux à la texture, la finale est longue et très bien équilibrée.
Ce superbe Pessac Léognan avec un niveau de maturité conséquent (13°5) possède un style presque méridional mais signe sa noble provenance par un grain tannique d’une finesse rare et par sa belle prestance en finale. MIAM !

 

2012 0462

 

Paysage printannier sur les coteau de l'Hermitage

Partager cet article
Repost0
29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 15:54

Riesling G.C. Kastelberg VT 2000 – Domaine des Marronniers à Andlau

Robe : jaune franc avec des reflets or.
Nez : mûr et épanoui, il séduit très facilement avec de beaux arômes de raisin sec, d’agrumes confits, d’abricot, d’épices douces (vanille, cannelle…) et une touche mentholée.
Bouche : la matière généreuse confère un équilibre bien moelleux à l’ensemble mais il y a cette trame acide bien large qui se définit en milieu de bouche et surtout cette salinité finale pour donner une belle énergie à ce vin.
Ce Grand Cru s’est présenté en bien meilleure forme que sa petite sœur ouverte en début d’année (extrêmement fatiguée, oxydation…) : l’évolution est perceptible au niveau de la palette aromatique mais la bouche reste très plaisante avec un équilibre certes bien moelleux mais une impression très punchy en finale. Belle surprise !

 

 

Riesling G.C. Kastelberg 2005 – Domaine Moritz à Andlau

Robe : jaune clair, très brillant avec des reflets argentés.
Nez : superbe de pureté et de complexité, il s’ouvre sur de belles notes minérales (pierre chaude, fumée, suie) avant de développer des arômes de citron et de basilic.
Bouche : l’attaque est bien grasse mais très vite l’acidité pointe pour s’imposer progressivement en tendant fortement la structure, la finale de longueur moyenne est nette, minérale et délicatement mentholée.
Tendu, volumineux puissamment minéral, lorsque le riesling se décline comme un vrai vin de pierre, je suis aux anges…Alléluia !


Riesling G.C. Altenberg de Bergbieten 1992 – Domaine Mochel à Traenheim

Robe : jaune franc mais avec une très belle vivacité.
Nez : intense mais atypique la palette est dominée par des arômes de fruits rouges (groseille) et de baies de cassis écrasées.
Bouche : une acidité très incisive se manifeste dès l’attaque mais un gras très voluptueux vient harmoniser le milieu de bouche pour donner une impression de plénitude à l’ensemble, la finale un peu courte redevient assez pointue avec de belles notes citronnées.
Ce riesling étonne par sa palette très originale (peut-être même un peu déroutante pour les amateurs de riesling…) mais aussi par la sa jeunesse. Malgré 20 ans presque sonnés ce vin aurait pu tenir encore quelques années mais bon, il faut bien faire un peu de place dans la cave de temps en temps…

 


Riesling Nature 2010 – Domaine Rietsch à Mittelbergheim

Robe : jaune clair avec des reflets argentés.
Nez : assez discret à l’ouverture, il faudra attendre une bonne heure pour qu’il révèle sa palette très complexe avec des notes florales et légèrement muscatées sur un fond minéral sensible.
Bouche : l’attaque est franche et assez pointue, le milieu de bouche se montre plus relâché avec une belle sensation de gras, la finale révèle une salinité puissante qui se prolonge longuement.

Ce riesling issu du Grand Cru Zotzenberg et vinifié sans soufre est un jalon important dans la démarche de Jean-Pierre Rietsch vers la pureté de l’expression du terroir. Je ne suis pas toujours en phase avec ce type de vins que je déguste chez lui mais là je dois reconnaître qu’il a réussi à me convaincre…voilà surement l’un des vins les plus salins que j’ai pu déguster jusqu’ici !


Muscat Les 3 Demoiselles 2010 – Domaine Pfister à Dahlenheim
 
Robe : jaune très clair, brillant.
Nez : franc et flatteur, il séduit par ses notes de raisin frais et sa palette florale bien complexe (fleurs de sureau, fleur d’oranger).
Bouche : vif et nerveux à l’attaque ce vin garde un équilibre frais et nerveux jusqu’en finale où on retrouve avec bonheur les arômes perçus à l’olfaction.

Sec, léger et très frais ce muscat dont la palette aromatique séduit dès la première approche est un véritable régal…idéal à l’apéritif, il sera également indispensable pour accompagner les asperges dont les premières bottes vont bientôt apparaître sur les étals des marchands de primeurs.

 

 

Riesling Stein 2007 – Domaine Rietsch à Mittelbergheim

Robe : jaune prononcé, très brillant.
Nez : exubérant et très complexe, on y reconnaît un ensemble de nuances fruitées comme l’ananas mûr, l’orange et la cerise mais aussi une fine touche crayeuse en fond.
Bouche : la matière est généreuse avec une structure acide large, un profil fruité toujours très gourmand et une pointe saline assez marqué qui s’invite en finale.

Issu d’une parcelle calcaire exposée plein sud ce riesling a gardé son expressivité un peu excentrique malgré les 5 années de garde. C’est un vin flatteur dont le charme opère sans difficulté…sec mais avec 14° au compteur, il pourra dérouter plus d’un amateur de rieslings droits et tendus mais ravira les convives sur des plats un peu exotiques…MMMHHH !


Champagne Cristal 1986 – Maison Louis Roederer à Reims

Robe : jaune assez marqué mais avec un bel éclat et une bulle très fine mais persistante.
Nez : discret, agréable mais assez évolué, il y a des notes de brioche et de fruits secs mais aussi des arômes de pomme bien mûre qui trahissent le grand âge.
Bouche : la matière est soyeuse avec une texture et un équilibre de grande classe mais la finale est un peu courte… dommage !

Avec ce type de bouteille à l’étiquette prestigieuse et à l’âge avancé il faut toujours dépasser le monde construit autour de messages sensoriels pour entrer dans la sphère symbolique, peut-être même fantasmée…
Certes, pour ce champagne mythique, tout plaide en faveur d’un état d’évolution trop avancé mais là le plaisir était bien ailleurs
Bon vent aux « jeunes fiancées » qui se reconnaîtront…

 

 

Riesling Schiefferberg 2006 – Domaine B. Bohn à Reichsfeld

Robe : jaune moyen avec des reflets or pâle.
Nez : très agréable et d’une belle intensité il révèle des notes de coing frais, de fleurs et un fond miellé qui s’impose progressivement.
Bouche : l’attaque est franche et droite, l’équilibre est d’une grande fraîcheur et la finale bien tendue se prolonge longuement sur des arômes de miel et de pierre chaude.

Récolté sur un terroir de schistes ce riesling élevé dans des barriques de bois d’acacia possède une palette aromatique originale (le marquage du contenant est déroutant) mais élégante, l’équilibre est sec et la finale dévoile une très belle minéralité.


Lumière de Feu 2004 – Domaine B. Bohn à Reichsfeld

Robe : jaune prononcé avec une belle brillance.
Nez : fin, expressif et très complexe on y perçoit des notes de miel, de litchi, d’épices douces et quelques nuances boisées très légères.
Bouche : l’attaque est souple, la matière est opulente avec un gras très sensible mais l’équilibre est sec et la finale légèrement tannique possède une longueur aromatique considérable (épices et boisé fin).

Cet OVNI est un assemblage de gewurztraminer (60%), de riesling (30%) et de pinot gris (10%) vendangés en légère surmaturité et élevé 5 ans en barriques entre lies et voile montre la créativité et la maitrise de ce vigneron de Reichsfeld.
Malgré un processus d’élaboration proche, on est très loin de l’esthétique particulière des vins jaunes du Jura.
Personnellement je suis tombé sous le charme de ce vin complet et complexe au potentiel gastronomique très large…je pense qu’une visite au domaine s’impose !


Pauillac Château Pichon de Longueville Baron 1994

Robe : grenat sombre avec des bords compacts et légèrement brunissants.
Nez : assez peu expressif mais avec une palette complexe qui évolue du sous-bois vers la réglisse et les herbes aromatiques.
Bouche : l’attaque est souple et très soyeuse mais le milieu de bouche révèle une matière qui manque de chair, la finale est courte et fuyante avec une présence tannique assez austère.

Voilà un vin que j’ai dégusté de deux manières : à l’aveugle je l’ai trouvé honnête et bien agréable à boire mais au vu de l’étiquette, j’ai quand même ressenti une belle déception.
Millésime trop moyen, âge trop avancé… ? En tous cas, plus très Grand le Cru !

 

 

Clos des Lambrays 1989 – Domaine Saier à Morey Saint Denis

Robe : brunissante avec des bords orangés et de fines particules en suspension.
Nez : complexe et évolutif, on se régale face à ces arômes de jus de viande et de graphite rehaussés par des fines nuances épicées.
Bouche : dès l’attaque et jusqu’en finale tout n’est que finesse et élégance, la matière n’est pas énorme mais la perfection de l’équilibre est absolue, la persistance aromatique est longue avec une palette très minérale.

Fait de taffetas et dentelles ce vin d’âge vénérable m’a conquis corps et âme…une rencontre envoûtante avec un Cru vraiment Grand !

 

2012 0436Coucher de soleil sur l'Alsace au printemps avec les tours des brasseries au second plan et les Vosges au fond (la colline du Kirchberg de Barr tout à gauche) - Prise de vue de Max

Partager cet article
Repost0
5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 09:24

Pinot Noir Cœur de Bollenberg 2008 – Domaine F. Schmitt à Orschwihr

Robe : rouge cerise avec une densité moyenne et des bords légèrement orangés.
Nez : intense et charmeur il livre de beaux arômes de bigarreau, d’amande douce et de pivoine.
Bouche : la matière est gourmande avec une chair généreuse et un toucher très soyeux mais la finale reste fraîche et digeste.
Frédéric Schmitt a fait le choix de travailler ces pinots noirs récolté sur le coteau du Bollenberg à la bourguignonne…ce vin qui commence à trouver son équilibre et qui assume son élevage avec distinction (et discrétion d’ailleurs) se goûte avec un grand plaisir actuellement…Chambolle n’est pas si loin que çà d’Orschwir !


Roussette de Savoie Marestel 2005 – Domaine Dupasquier à Jongieux


Robe : jaune doré, bien brillant.
Nez : épanoui et complexe sur le miel, l’acacia, la mandarine avec des évocations minérales bien présentes (pierre chaude).
Bouche : la matière est ample, riche et aromatique, la finale est franche et précise avec une persistance minérale bien longue.
On ne se lasse pas de déguster ce cru savoyard, issu du cépage altesse, qui laisse toujours la même impression de plénitude…on ne se lasse pas non-plus de mettre en avant le travail précis et soigné qu’effectue Noël Dupasquier sur les pentes de la Montagne du Chat.


Pinot Blanc La Fontaine aux Enfants 2008 – Domaine Kreydenweiss à Andlau

Robe : jaune franc, brillant.
Nez : complexe et charmeur avec une touche miellée sur un fond de fruits blancs (poire et reinette) soutenu par quelques nuances minérales.
Bouche : le toucher de bouche est superbe avec un gras digne d’un beau chardonnay bourguignon, la présence fruitée est bien gourmande, l’acidité est longue et bien souple, la finale reste modeste mais révèle un caractère sapide qui laisse le palais frais et dispos.
Issu d’une parcelle granitique située au sommet du Grand Cru Kastelberg, ce beau pinot blanc montre une fois encore que pour un grand vigneron la notion de petit cépage n’a plus de sens…GRAND MIAM !

 

 

p 010 

A Mittelbergheim l'art s'invite dans les caves.


Partager cet article
Repost0
7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 08:09

Pinot Gris Grand Cru Sommerberg-Les Terrasses 2008 – Domaine de l’Oriel à Niedermorschwihr

Robe : jaune citron, très lumineux.
Nez : la palette est d’une gourmandise absolue, suave et raffinée on y découvre tour à tour des fruits jaunes et des fleurs sur un fond un peu résineux.
Bouche : la matière opulente donne une impression de sphéricité parfaite qui envahit le palais avant de finir par une structure plus pointue qui donne un aspect frais et tonique à la finale.
La générosité de ce coteau pentu et exposé plein sud se ressent dans la richesse de la matière mais le terroir granitique et sa minéralité si particulière se montre de plus en plus…même si ce vins est déjà plein d’attraits aujourd’hui, dans quelques années son équilibre sera proche de la perfection.

 

 

Le Bourboulenc de Nega Saumas 2007 – Domaine Supply-Royer à Arboras

Robe : jaune d’or très brillant.
Nez : intense et complexe il développe une palette très expressive sur le citron vert, les épices orientales et quelques discrètes évocations vanillées.
Bouche : la bouche se montre très généreuse avec une attaque marquée par un joli gras et une acidité qui s’élargit dès le milieu de bouche pour faire dominer une belle impression de fraîcheur en finale, le sillage aromatique sur la menthe poivrée et le laurier est de toute beauté.
Après la virulence d’une jeunesse un peu démonstrative ce Bourboulenc arrive doucement à maturité : un vin blanc sudiste dans sa structure et son registre aromatique trouve peu à peu son équilibre pour nous combler de bonheur. MIAM !!!

 

 

Merlot 2005 – Domaine Xhoda à Lunder

Robe : rubis dense avec une frange très légèrement dégradée
Nez : moyennement intense mais bien complexe, il s’ouvre sur des notes d’amande fraîche avant de s’épanouir sur une belle collection de fruits noirs (cassis, griotte…).
Bouche : l’attaque est souple avec une texture où des tanins très fins apportent beaucoup de soie, le développement est ample et révèle une belle vinosité, la finale de longueur moyenne laisse persister des arômes de cacao amer et quelques notes végétales bien agréables.
Produit sur des coteaux au sud de Tirana, ce Merlot qui se distingue par son charme direct et immédiat s’est laissé boire avec facilité et plaisir. Grâce à une condisciple albanaise de mon fils ainé, qui a eu la bonne idée de me rapporter ce flacon, j’ai pu faire cette première rencontre réussie avec un vin d’un vignoble complètement méconnu…Dépaysant !

 

Bouteilles 0307

 

Une étiquette qui fait voyager...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 08:40

 

Riesling G.C. Altenberg de Bergbieten-Cuvée Roland 2004 – Domaine R. Schmitt à Bergbieten

Robe : jaune clair, brillant.
Nez : pur et complexe, il nous régale d’une pléiade d’arômes allant du citron mûr, de craie, de terre humide, d’estragon…
Bouche : l’attaque est vive, le milieu développe une vraie générosité tout en restant marqué par une trame acide bien tendue, le toucher de bouche est gras et la finale très en largeur associe fruit et minéralité.
Comme d’habitude avec des vins de 2004, je débouche la bouteille et je me mets à la recherche des marqueurs végétaux du millésime. Mais là, je renifle tant que je peux mais aucune trace de gentiane, persil ou asperge…cette cuvée séduit par sa maturité, sa précision et sa gourmandise. Il faut croire que l’Altenberg servi par la compétence d’un vigneron comme Julien Schmitt se rit des millésimes compliqués !


Sauvageon 2009 – Domaine Pignier à Montaigu

Robe : jaune clair, avec des reflets métalliques et une très légère présence de gaz.
Nez : charmeur et très complexe, il délivre des arômes de pêche, d’abricot, de beurre frais et de vanille sur un fond délicatement mentholé
Bouche : la matière est dense charnue et bien fruitée avec un gras très agréable, le CO2 reste perceptible durant les premières minutes après l’ouverture mais c’est bien la minéralité très affirmée qui équilibre la structure, la finale se prolonge sur des notes pierreuses et fumées en révélant des amers nobles.
Cette cuvée dont le nom ne fait pas référence aux énergumènes stigmatisés par le « Che » franc-comtois mais bien à l’ancienne dénomination du savagnin, a été vinifiée en pièces durant 18 mois mais avec ouillage. Les Pignier nous proposent ici une expression originale mais particulièrement séduisante de ce cépage jurassien…MIAM !


Cairanne Domaine des Hautes Cances-Cuvée Vieilles Vignes 2006 – S.C.E.A. Achiary-Ascart à Cairanne

Robe : grenat moyen, assez dense avec une frange rosée.
Nez : expressif avec de belles notes de cacao amer, de fruits noirs, d’amandes et d’épices douces.
Bouche : l’attaque est très guillerette, vive et fruitée, par la suite on ressent une matière riche, charnue, très juteuse avec des tanins gourmands et une finale où la sensation de fraîcheur initiale reprend le dessus pour laisser le palais frais et dispos.
Issue de grenaches centenaires associés à du mourvèdre et de la syrah, élevée un an en fûts de chêne cette cuvée assume son origine sud-rhodanienne mais garde une sorte de retenue pleine de classe et d’élégance. Un très beau vin avec un excellent rapport Q/P.


Bourgogne Grand Ordinaire 2009 – Domaine Castagnier à Morey Saint Denis

Robe : rubis assez sombre mais sans trop de profondeur.
Nez : flatteur et gourmand il séduit avec une palette simple mais très agréable sur la cerise et quelques petites notes torréfiées.
Bouche : simple, frais et glissant avec un fruit bien en place, un toucher au grain particulièrement soyeux et une finale délicatement aromatique, pas très longue mais avec une touche acidulée très guillerette.
Quel horrible nom pour un vrai vin plaisir !
« Je travaille ces pinots noirs comme mes autres appellations plus prestigieuses » nous a dit Jérôme Castagnier…et quand on sait qu’il vinifie une bonne demi-douzaine de Grands Crus, on peut logiquement trouver une explication à cette incroyable réussite.
En plus, avec un prix en dessous de 5 euros, cette bouteille présente un rapport Q/P exceptionnel…à acheter sans hésitation pour consommer sans modération.

 

2012 0273

 

Ambiance hivernale et brumeuse à Husseren les Châteaux

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 11:38

Château Chalon 1983 – Fruitère Viticole de Château Chalon à Voiteur

Robe : jaune doré, épais dense mais avec une belle brillance.
Nez : fin et très complexe, il s’ouvre sur des arômes de croûte de pain et d’herbe sèche avant de développer une palette riche et racée sur les fruits secs et les épices comme le curcuma et le cumin.
Bouche : l’attaque est assez douce mais une acidité très large et bien pointue s’invite rapidement pour donner le change à une matière très grasse, la finale fraîche et bien minérale possède une longueur aromatique inouïe avec des notes d’épices particulièrement raffinées.
A 28 ans ce Château Chalon semble avoir atteint une maturité parfaite…les arômes ont perdu leur côté entêtant, la matière en bouche a pris une patine de très grande classe. Pour faire court, voilà une superbe bouteille qui n’a comme seul défaut le volume beaucoup trop petit de son contenant.


Pinot Gris Grand Cru Bruderthal 2004 – G. Neumeyer à Molsheim

Robe : or jaune brillant mais avec une texture visiblement bien épaisse.
Nez : subtil, complexe, assez classieux il exprime de belles notes d’abricot mûr et de pêche jaune avec une touche délicatement fumée.
Bouche : l’attaque est moelleuse mais la vivacité se manifeste assez vite pour tendre la structure, les fruits jaunes restent très présents et la finale garde une belle sapidité avec des notes épicées et une délicate amertume.
J’ai toujours quelque inquiétude lorsque j’ouvre une bouteille de ce millésime 2004 où des marqueurs végétaux souvent assez inélégants limitent grandement le plaisir, mais avec ce pinot gris tout n’est que gourmandise, finesse et équilibre.
Effets du terroir ? Patte du vigneron ? Patine du temps ?…sûrement une conjonction des trois pour cette bien belle bouteille. MIAM !       


Riesling Brut 2008 – Weingut Kessler à Esslingen

Robe : jaune clair, limpide avec une effervescence très fine.
Nez : très frais avec d’agréables notes de citron, de pomme granny, d’amande et une très légère touche boisée.
Bouche : l’équilibre est vif et tonique avec un fruit toujours bien présent et une bulle très fine.
Ce crémant de riesling allemand récolté sur le terroir du Schenkenberg à Esslingen et dégorgé en juin 2010 est d’une qualité irréprochable : vif, aromatique et parfaitement équilibré (12°4, 8,5 g/l AT et dosé à 8,5 g/l)…tout ce qu’on demande à ce style de vin.
Ceci dit, lorsqu’on sait que la maison Kessler est le plus ancien producteur de vins effervescents d’Allemagne cette maitrise est tout à fait explicable. Très beau vin !
 

 

 

Sylvaner Grand A 2005 – Domaine R. Schmitt à Bergbieten

Robe : jaune clair encore très vif.
Nez : net, précis et bien pointu avec de beaux arômes de pamplemousse, d’herbe sèche et d’amande.
Bouche : vive et équilibrée elle étonne par son volume et sa tenue, la finale est précise et profondément saline.
Avec un 2004 dégusté récemment et qui avait vraiment le chapeau sur l’oreille, j’ai ouvert cette bouteille avec quelque inquiétude…mais au premier coup de nez la fraîcheur de cette cuvée s’est révélée avec force. Cette belle parcelle de vieux sylvaners sur le Grand Cru Altenberg de Bergbieten, produit parfois des vins miraculeux…MIAM !


Humagne blanche Gypsum 2008-Clos de Mangold – S. Reynard et D. Vorone à Saviese

Robe : jaune clair et très brillant.
Nez : fin et raffiné il s’ouvre avec quelques notes d’élevage avant de laisser la place à des arômes très gourmands de citron et de verveine complétés par des nuances plus pierreuses.
Bouche : l’attaque révèle un léger CO2, la bouche est très gourmande avec du gras, de la vivacité et un finale fruitée et minérale de grande classe.
Offerte par Nicolas Herbin lors d’une soirée d’échanges oenophiliques en Ardèche cette bouteille m’a particulièrement séduit par son caractère original et sa distinction. Je ne connais vraiment rien aux vins suisses mais cette bouteille d’A.O.C. Valais m’a donné une furieuse envie d’Hélvétie…Il va vraiment falloir que j’agrandisse ma cave !


Riesling Grand Cru Osterberg 2005 – L. Sipp à Ribeauvillé

Robe : jaune franc avec un bel éclat.
Nez : intense et très complexe, il offre une palette sur l’orange mure, l’anis et quelques notes minérales de craie et de pierre chaude.
Bouche : le gras et la chair sont présents et donnent une belle onctuosité à la matière mais la minéralité qui sous-tend la structure crée un équilibre raffiné avant de s’imposer en finale où on ressent à nouveau des nuances pierreuses et légèrement fumées..
Ouvert pour accompagner notre repas du soir après notre dégustation musicale au domaine Sipp, ce vin a pleinement tenu ses promesses : grand terroir, grand vigneron et millésime superbe dont les belles quilles commencent à donner la pleine mesure…Grosse CLAQUE !

 

img037 

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 09:19

Riesling Domaine du Château de Riquewihr - Sélection 1979 – Dopf et Irion à Riquewihr

Robe : jaune prononcé avec un bel éclat.
Nez : intense et évolutif il s’ouvre sur des notes de poudre à canon et de pain grillé, avant de passer vers un registre floral et végétal assez agréable.
Bouche : la structure est filiforme avec des notes d’infusion très présentes, la finale est marquée par le retour d’une belle vivacité.
Pas désagréable dans l’absolu et très intéressant pour constater les effets du grand âge sur un vin, ce riesling laisse pourtant une impression de frustration tant on est convaincu qu’il aurait été bien meilleur avec quelques années de moins.


Gewurztraminer G.C. Frankstein 2007 – Domaine Beck-Hartweg à Dambach

Robe : jaune clair, lumineux.
Nez : intense et très charmeur il délivre des arômes de fruits exotiques (mangue, papaye) et d’épices douces, soutenus par une minéralité affirmée
Bouche : l’attaque est moelleuse mais la salinité prend de l’ampleur dès le milieu de bouche pour nous emmener vers une finale longue agrémentée de notes de raisins sec et d’une fine amertume qui rend l’ensemble particulièrement digeste.
Réputé à juste tire pour son aptitude à produire de grands rieslings le terroir granitique du Frankstein montre ici toute sa polyvalence en nous livrant ici un gewurztraminer de très haute tenue.

 

 

Volnay 1° Cru Santenots 2005 – Domaine Buisson-Charles à Meursault

Robe : rubis dense avec des éclats violacés.
Nez : intense et très racé avec une attaque nettement minérale (graphite) mais qui s’enrichit progressivement de délicates notes florales et boisées.
Bouche : la matière révèle beaucoup de soie et de chair mais la finale reste très glissante et bien digeste avec une jolie longueur aromatique sur la rose et la violette.
Après une déception sur 2006 (lors d’une Masterclass consacrée au pinot noir) ce Santenots 2005 tient son rang de grand vin avec beaucoup d’aplomb Superbe !


Pouilly Vinzelles Les Longeays 2007 – Domaine de la Soufrandière à Vinzelles

Robe : jaune clair, lumineux avec des reflets argentés.
Nez : intense et particulièrement minéral, il attaque sur de puissantes notes de fumée et de silex avant de partir sur une palette plus douce où on reconnait la noisette et le camphre.
Bouche : l’attaque est tranchante, le milieu de bouche est ample et gras mais l’équilibre reste très viril, la finale est longue, pointue et marquée par une fine amertume et un retour aromatique sur la noisette.
Précis, finement ciselé mais encore très vif, ce Pouilly-Vinzelles a cette classe pleine de retenue d’un grand vin…mais il ne me semble pas avoir atteint son apogée aujourd’hui. A garder…si possible !

 

 

2011 0016 

 

Grappe de fin d'automne sur le Zotzenberg

Partager cet article
Repost0
6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 09:14

Pouilly Vinzelles 2007 – Domaine de la Soufrandière à Vinzelles

Robe : jaune clair, très vif.
Nez : ouvert et complexe il livre de beaux arômes de beurre frais, de citronnelle et de chèvrefeuille.
Bouche : l’attaque est assez souple mais une acidité puissante s’impose progressivement pour répondre à la matière généreuse et construire un équilibre tonique, la finale est large et minérale.
Comme pour les crus alsaciens, j’ai l’impression que les blancs bourguignons de 2007 ont trouvé aujourd’hui leur vitesse de croisière. Ce Vinzelles associe avec bonheur une grande profondeur minérale et une belle buvabilité…MIAMMMM !


Riesling G.C. Steinklotz S.G.N. 1993 – Domaine R. Fritsch à Marlenheim

Robe : jaune d’or.
Nez : intense et complexe on y découvre des notes de zestes confits, de fruits jaunes mûrs et un fond terpénique et finement mentholé.
Bouche : l’attaque est moelleuse avec un registre dominé par des arômes de raisins secs mais dès le milieu de bouche une acidité large et une fine salinité équilibrent la structure en apportant une jolie fraîcheur à la finale où les notes d’agrumes mûrs persistent longuement.
Un nez complexe et raffiné et une bouche qui évolue avec élégance pour finir sur une belle impression de fraîcheur…le nez est comblé, le palais se régale sans se saturer de douceur excessive…c’est beau un vieux riesling !


VDP de la Côte Vermeille La Luna 2009 – Domaine B. Duchêne à Banyuls sur Mer

Robe : la teinte est assez légère, rubis clair avec une légère turbidité et des bords virant sur le roux.
Nez : l’attaque est un peu surprenante, sur le marc et quelques notes métalliques, par la suite la palette se purifie pour laisser s’exprimer de beaux arômes de prune et de feuille de laurier.
Bouche : la matière est souple et détendue mais avec une chair très gourmande, des tanins ronds et une finale particulièrement sapide même si la longueur aromatique n’est pas exceptionnelle.
Passé le cap d’une olfaction « nature » qui peut surprendre ce vin se distingue par sa présence en bouche très savoureuse et un rien canaille…je ne décrocherai pas la luna pour cette bouteille mais il n’en reste pas moins que ce vin rouge plein d’énergie nous a fait passer un bon moment en sa compagnie…Merci Cyril !


Riesling G.C. Engelberg 2007 – Domaine Bechtold à Dahlenheim

Robe : jaune moyen avec des reflets or pâle.
Nez : épanoui et bien complexe on y sent le romarin, la craie humide, la résine et les agrumes mûrs.
Bouche : charnu, gourmand et très concentré avec un milieu de bouche bien relâché mais une finale minérale, longue et marquée par de beaux amers.
HMMMM ! ces 2007 sont magnifiques en ce moment et cet Engelberg est parfait dans son expressivité très impressionniste et sa présence en bouche calme et sereine…vraiment un grand riesling !


Hautes Côtes de Nuits 2006 – Domaine H. Murat à Concoeur

Robe : grenat moyen avec une frange rousse.
Nez : un profil olfactif d’une élégance rare avec des notes très aériennes de fleurs (iris et violette) et une fine touche de cerise bigarreau.
Bouche : légère, fraîche et bien équilibrée, elle révèle un fruit pur et gracieux (très cerise), la finale est longue, finement tannique et parfumée à la violette.
Ce Hautes Côtes est à point, tout en délicatesse, en finesse et en nuances…voilà un vin qui me rappelle pourquoi j’aime la Bourgogne.
 

 

 

Riesling G.C. Sommerberg 1993 – Domaine A. Boxler à Niedermorschwihr

Robe : jaune franc avec un éclat très vif.
Nez : fin et très complexe, il s’ouvre sur des notes terpéniques (résine, herbes aromatiques) avant de livrer de beaux arômes de citron mûr et de tisane (mélisse et verveine).
Bouche : l’attaque est souple mais très franche, le milieu se montre un peu fuyant mais la finale se place sans faiblesse avec une vraie fraîcheur et une longueur aromatique considérable.
La bouche se montre un peu fatiguée mais la palette aromatique est d’une rare complexité…l’apogée est dépassé, c’est une évidence, l’émotion est pourtant au rendez-vous…voilà bien là l’essentiel !

 

2011 0015

 

L'automne sur le Zotzenberg à Milttelbegheim

 

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 15:30

 

 

Côtes du Jura Savagnin 1996 – Domaine Grand à Passenans

 

Robe : jaune ambré mais très brillant.
Nez : complexe et évolutif on y découvre des notes assez classiques de noix, de cire mais aussi quelques belles évocations florales et épicées.
Bouche : l’attaque est marquée par une acidité très vive, le milieu laisse apparaître une silhouette volumineuse mais très élégante et la finale étonne par sa grande longueur aromatique.
Après une quinzaine d’années de garde, ce savagnin dont la palette initiale révèle un élevage sans ouillage a développé une jolie complexité et une vraie profondeur. Joli !


Pommard 1°Cru Les Charmots 2006 – Domaine Vaudoisey-Creusefond à Pommard

Robe : la teinte est légère, rubis clair avec des bords dégradés sur l’orange.
Nez : ouvert et avenant il séduit par ses notes de cerise confite et d’amande douce même si une touche bien minérale (graphite, argile) nous rappelle l’origine.
Bouche : la matière est charnue avec un toucher velouté et une palette très épanouie sur les fruits rouges mûrs, la finale revient sur plus de minéralité.
Un Charmot charmeur (elle est facile…) mais avec un marquage minéral qu’on ressent comme un leitmotiv…un petit cadeau de l’ami cyra qui n’a pas fait long feu à table ! Il va quand même falloir que je réussisse à rencontrer ces vignerons…

 

 

Riesling G.C. Wineck-Schlossberg 2008 – Domaine J.M. Bernhard à Katzenthal

Robe : jaune clair avec des reflets vert-pâle.
Nez : précis et typé il révèle de très beaux arômes de zestes d’agrumes et de « caillasse ».
Bouche : l’attaque est tranchante avec une acidité magnifique de pureté et de profondeur qui s’impose au palais, la finale se prolonge dans un registre plus complexe avec des agrumes, de la résine et quelques beaux amers.
Ciselé avec une grande précision ce riesling reste une lame coupante à réserver à un public averti ou à laisser encore un peu en cave…pour moi c’est tout choisi !

 


Puligny Montrachet 2002 – Domaine Carillon à Puligny

Robe : jaune moyen, très brillant avec des reflets gris métallique.
Nez : la palette est vraiment « classieuse », notes de fleurs blanches, de froment, d’épices complétées par une minéralité très expressive (craie, résine).
Bouche : le toucher est onctueux, l’acidité est mûre et d’une grande profondeur, la finale reste entièrement dédiée à la minéralité.
Voilà un puligny villages arrivé à pleine maturité : lorsqu’on a la chance d’attraper cette cuvée au bon moment on est toujours surpris par son exceptionnelle qualité.

 

 

Puligny Montrachet 1°Cru Les Perrières 1999 – Domaine Carillon à Puligny

Robe : jaune prononcé, lumineux avec des reflets dorés.
Nez : mystérieux et complexe il révèle peu à peu des notes de beurre, d’amande, d’herbes aromatiques avec un fond très « pierreux ».
Bouche : la matière est épanouie, la structure laisse une impression de sphéricité parfaite et la finale revient sur une puissante minéralité en laissant persister de belles sensations salines et quelques notes de menthe.
Le gras de la texture et la profonde minéralité résonnent en une suite chorale de toute beauté…Grand vin !

 

p 010

 

Le Montrachet à Puligny...Magique !

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 15:44



Granit 2010 – Florian Beck-Hartweg à Dambach

Robe : or pâle, lumineux.
Nez : surprenant mais très agréable, on y reconnaît entre autre des arômes de poire mûre et d’épices douces.
Bouche : le raisin sec s’invite dès l’attaque, le milieu de bouche est ample et généreux, la finale revient sur davantage de fraîcheur avec une touche acidulée et une longueur aromatique moyenne.
A la fin des vendanges 2010, Florian est passé dans ses parcelles sur le Frankstein pour grappiller les raisins oubliés. Le résultat de cette cueillette a été pressé et a donné une cinquantaine de litres de jus bien concentré qui a été vinifié pour donner cette cuvée originale au profil atypique mais très gourmand. Ne cherchez pas ces bouteilles sur le marché, elles ont pour la plupart été bues ou vendues lors du pique-nique vigneron du lundi de Pentecôte.

   
Côtes du Jura A la Percenette 2008 – Domaine Pignier à Montaigu

Robe : jaune clair, très brillant.
Nez : très beau et d’une grande finesse il propose un fruité complexe et bien mûr (abricot, citron, fraise des bois) avec une petite touche vanillée.
Bouche : l’attaque révèle un léger perlant qui disparaît rapidement pour laisser s’exprimer la texture caressante et la grande suavité de cette matière étonnamment riche mais parfaitement équilibrée.
On a des difficultés à reconnaître le cépage (100% chardonnay) et la région (la cuvée est ouillée) mais on a aucun mal à trouver ce vin absolument splendide. Le dégustateur peut être un peu dérouté mais l’épicurien est aux anges…c’est bien là l’essentiel !


Riesling G.C. Sommerberg-Cuvée Arnaud 2004 – Domaine de l’Oriel à Niedermorschwihr

Robe : or clair, très brillant.
Nez : intense et épanoui, il évolue sur un registre fruité qui va du melon mûr, à la mandarine et l’ananas rôti, on y décèle aussi de belles notes épicées.
Bouche : l’attaque est moelleuse, le fruité est mûr et concentré et la finale trouve un très bel équilibre avec la salinité très profonde de ce terroir.
Un peu trop riche à mon goût dans sa prime jeunesse, cette cuvée a atteint sa vitesse de croisière aujourd’hui. Ce Sommerberg prouve une fois de plus que les vins de Claude Weinzorn font partie des réussites majeures sur ce millésime difficile en Alsace. Bravo !

 

 

Les Dimanches-Vin de France – E. Herédia à Aspiran

Robe : grenat assez profond avec une petite turbidité.
Nez : intense et très charmeur avec une attaque bien sudiste avec des fruits noirs confits, des herbes aromatiques mais on arrive très vite vers des contrées  plus lointaines où on sent des épices et même un peu de patchouli.
Bouche : la matière est charnue, juteuse avec un grain dense et très gourmand et un développement aromatique puissant.
Utilisé la plupart du temps pour faire du volume sur des rosés, le cinsault connaît ici une réhabilitation de toute beauté. Ce vin séduit par sa richesse aromatique et sa grande concentration en bouche tout en gardant une certaine frivolité qui le rend très (trop) facile à boire…en plus, avec une vinification « nature » on peut se laisser aller sans craindre la casquette plombée du lendemain !


Domaine de la Taille aux Loups-Les Dix Arpents – Montlouis 2010 – Jacky Blot à Montlouis sur Loire

Robe : jaune très clair, limpide avec des reflets métalliques.
Nez : Charmeur et aérien il offre une palette complexe et évolutive avec des notes florales, de la pêche blanche, de la poire et quelques nuances biscuitées le tout sur un fond un peu crayeux…un sacré récital !
Bouche : l’équilibre est vif et pointu mais l’ensemble reste très élégant, la minéralité devient palpable au fur et à mesure que le vin s’installe en bouche, la longueur aromatique n’est pas exceptionnelle mais d’une grande fraîcheur.
Voilà une superbe cuvée de chenin avec une olfaction exceptionnelle, une profondeur appréciable et un équilibre qui réveille les papilles…Miam !

 

 

Sancerre Skeveldra 2006 – Domaine S. Riffault à Sury en Vaux

Robe : jaune d’or, un peu terne.
Nez : ouvert et très charmeur on y reconnaît des notes de poire, de coing, de vanille et d’épices douces.
Bouche : il y a du volume, un toucher très gras et une palette toujours très suave, la structure se tend un peu grâce à une expression minérale qui se révèle en finale.
Ce Sancerre « nature » (pas ou très peu de SO2) séduit par sa personnalité très gourmande : à l’aveugle je l’aurai facilement placé plus au sud…en fait ce vin m’a fait vraiment penser au Bourboulenc d’Eric Supply. Les puristes qui cherchent la vivacité et la droiture sur ce type de vin seront un peu déroutés, personnellement je me suis laissé séduire sans trop résister (mais non, je ne suis pas un garçon facile !).


Crémant du Jura L’Autre 2007 – Domaine Pignier à Montaigu

Robe : jaune moyen, belle brillance, cordons de bulles réguliers et fins.
Nez : discret, pur et très agréablement fruité (fruits à chair blanche) avec quelques notes de brioche au beurre.
Bouche : l’équilibre est vif et fringant, la mousse est désaltérante mais le fond reste très vineux, une amertume assez prononcée mais bien intégrée se fait sentir dès le milieu de bouche et tient solidement la finale.
Issu de chardonnays travaillés en biodynamie, non dosé et sans ajout de SO2, ce crémant nature qui a passé 30 mois sur lattes est un vrai petit bijou œnologique... Ceci dit, son caractère actuel, très sérieux et même un peu austère, me fera préférer la superbe cuvée normale de ce domaine.


Tout bu or not tout bu…-Vin de France – En attendant la pluie à Lansac

Robe : grenat clair, peu d’éclat et légère turbidité.
Nez : intense, complexe et évolutif il s’ouvre sur des notes très « nature » de truffe, de torréfaction et de réglisse avant de développer une palette très agréable sur la myrtille, les herbes de garrigue avec une touche très originale de vétiver.
Bouche : dense et très gourmand, il envahit le palais avec une matière généreuse mais bien équilibrée, la finale est un peu marquée par l’alcool (notes d’eau de vie).
Issu de grenache (75%) et de mourvèdre (25%) et vinifié sans intrants ce vin rouge à l’étiquette plus qu’énigmatique est un pur bonheur…pour moi, il n’y a pas eu de longues tergiversations existentielles : c’était « Tout bu » !

 

 

CIMG3638 

 

Les vendanges approchent et le moine du Moenchberg à le sourire...pourvu que ça dure!

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Vins, vignobles et vignerons.
  • : Récits liés à des rencontres viniques et oenophiliques.
  • Contact

Bonjour à tous

Amateur de vin depuis près de 30 ans et internaute intervenant sur un forum de dégustateurs depuis plusieurs années, j’ai crée ce blog pour regrouper et rendre plus accessibles mes modestes contributions consacrées à la chose vinique.

 

Mes articles parlent presque toujours de rencontres que j’ai eu l’occasion de faire grâce au vin :

rencontres avec de belles bouteilles pour le plaisir des sens et la magie de l’instant,

rencontres avec des amis partageant la même passion pour la richesse des échanges et les moments de convivialité inoubliables,

rencontres avec des vignerons et avec leur vignoble pour des moments tout simplement magiques sur les routes du vin ou au fond des caves.

 

J’essaie de me perfectionner dans l’art compliqué de la dégustation dans le seul but de mieux comprendre et mieux pouvoir apprécier tous les vins.

Mes avis et mes appréciations sont totalement subjectifs : une dégustation purement organoleptique ne me procure qu’un plaisir incomplet.

Quand j’ouvre une bouteille de vin, j’aime pouvoir y associer le visage du vigneron qui l’a fait naître, j’aime connaître les secrets de son terroir, j’aime avoir plein d’images et de souvenirs associés à ce liquide blanc ou rouge qui brille dans mon verre.

 

Merci à tous ceux qui viennent me rendre visite.

@+

Recherche

Archives