Riesling G.C. Kastelberg VT 2000 – Domaine des Marronniers à Andlau
Robe : jaune franc avec des reflets or.
Nez : mûr et épanoui, il séduit très facilement avec de beaux arômes de raisin sec, d’agrumes confits,
d’abricot, d’épices douces (vanille, cannelle…) et une touche mentholée.
Bouche : la matière généreuse confère un équilibre bien moelleux à l’ensemble mais il y a cette trame acide bien
large qui se définit en milieu de bouche et surtout cette salinité finale pour donner une belle énergie à ce vin.
Ce Grand Cru s’est présenté en bien meilleure forme que sa petite sœur ouverte en début d’année (extrêmement fatiguée,
oxydation…) : l’évolution est perceptible au niveau de la palette aromatique mais la bouche reste très plaisante avec un équilibre certes bien moelleux mais une impression très punchy en
finale. Belle surprise !
Riesling G.C. Kastelberg 2005 – Domaine Moritz à Andlau
Robe : jaune clair, très brillant avec des reflets argentés.
Nez : superbe de pureté et de complexité, il s’ouvre sur de belles notes minérales (pierre chaude, fumée,
suie) avant de développer des arômes de citron et de basilic.
Bouche : l’attaque est bien grasse mais très vite l’acidité pointe pour s’imposer progressivement en tendant
fortement la structure, la finale de longueur moyenne est nette, minérale et délicatement mentholée.
Tendu, volumineux puissamment minéral, lorsque le riesling se décline comme un vrai vin de pierre, je suis aux
anges…Alléluia !
Riesling G.C. Altenberg de Bergbieten 1992 – Domaine Mochel à Traenheim
Robe : jaune franc mais avec une très belle vivacité.
Nez : intense mais atypique la palette est dominée par des arômes de fruits rouges (groseille) et de baies de
cassis écrasées.
Bouche : une acidité très incisive se manifeste dès l’attaque mais un gras très voluptueux vient harmoniser le
milieu de bouche pour donner une impression de plénitude à l’ensemble, la finale un peu courte redevient assez pointue avec de belles notes citronnées.
Ce riesling étonne par sa palette très originale (peut-être même un peu déroutante pour les amateurs de riesling…) mais aussi par
la sa jeunesse. Malgré 20 ans presque sonnés ce vin aurait pu tenir encore quelques années mais bon, il faut bien faire un peu de place dans la cave de temps en temps…
Riesling
Nature 2010 – Domaine Rietsch à Mittelbergheim
Robe : jaune clair avec des reflets
argentés.
Nez : assez discret à l’ouverture, il faudra attendre une bonne heure pour qu’il révèle sa palette très complexe avec des notes florales et
légèrement muscatées sur un fond minéral sensible.
Bouche : l’attaque est franche et assez pointue, le
milieu de bouche se montre plus relâché avec une belle sensation de gras, la finale révèle une salinité puissante qui se prolonge longuement.
Ce riesling issu du Grand Cru Zotzenberg et vinifié sans soufre est un jalon important dans la démarche de Jean-Pierre Rietsch vers la pureté de l’expression du terroir. Je ne suis pas toujours
en phase avec ce type de vins que je déguste chez lui mais là je dois reconnaître qu’il a réussi à me convaincre…voilà surement l’un des vins les plus salins que j’ai pu déguster
jusqu’ici !
Muscat Les 3 Demoiselles 2010 – Domaine Pfister à
Dahlenheim
Robe : jaune très clair, brillant.
Nez : franc et flatteur, il séduit par ses notes de raisin frais et sa palette florale bien complexe (fleurs de sureau, fleur
d’oranger).
Bouche : vif et nerveux à l’attaque ce vin garde un équilibre frais et nerveux jusqu’en
finale où on retrouve avec bonheur les arômes perçus à l’olfaction.
Sec, léger et très frais ce muscat dont la palette aromatique séduit dès la première approche est un véritable régal…idéal à l’apéritif, il sera également indispensable pour accompagner les
asperges dont les premières bottes vont bientôt apparaître sur les étals des marchands de primeurs.
Riesling Stein 2007 – Domaine Rietsch à
Mittelbergheim
Robe : jaune prononcé, très brillant.
Nez : exubérant et très complexe, on y reconnaît un ensemble de nuances fruitées comme l’ananas mûr, l’orange et la cerise mais aussi une
fine touche crayeuse en fond.
Bouche : la matière est généreuse avec une structure acide large, un profil
fruité toujours très gourmand et une pointe saline assez marqué qui s’invite en finale.
Issu d’une parcelle calcaire exposée plein sud ce riesling a gardé son expressivité un peu excentrique malgré les 5 années de garde. C’est un vin flatteur dont le charme opère sans difficulté…sec
mais avec 14° au compteur, il pourra dérouter plus d’un amateur de rieslings droits et tendus mais ravira les convives sur des plats un peu exotiques…MMMHHH !
Champagne Cristal 1986 – Maison Louis Roederer à Reims
Robe : jaune assez marqué mais avec un bel éclat et une bulle
très fine mais persistante.
Nez : discret, agréable mais assez évolué, il y a des notes de brioche et de fruits secs mais aussi des arômes de pomme bien mûre qui
trahissent le grand âge.
Bouche : la matière est soyeuse avec une texture et un équilibre de grande
classe mais la finale est un peu courte… dommage !
Avec ce type de bouteille à l’étiquette prestigieuse et à l’âge avancé il faut toujours dépasser le monde construit autour de messages sensoriels pour entrer dans la sphère symbolique, peut-être
même fantasmée…
Certes, pour ce champagne mythique, tout plaide en faveur d’un état d’évolution trop avancé mais là le plaisir était bien ailleurs
Bon vent aux « jeunes fiancées » qui se reconnaîtront…
Riesling Schiefferberg 2006 – Domaine B. Bohn à
Reichsfeld
Robe : jaune moyen avec des reflets or pâle.
Nez : très agréable et d’une belle intensité il révèle des notes de coing frais, de fleurs et un fond miellé qui s’impose
progressivement.
Bouche : l’attaque est franche et droite, l’équilibre est d’une grande fraîcheur et la
finale bien tendue se prolonge longuement sur des arômes de miel et de pierre chaude.
Récolté sur un terroir de schistes ce riesling élevé dans des barriques de bois d’acacia possède une palette aromatique originale (le marquage du contenant est déroutant) mais élégante,
l’équilibre est sec et la finale dévoile une très belle minéralité.
Lumière de Feu 2004 – Domaine B. Bohn à Reichsfeld
Robe : jaune prononcé avec une belle
brillance.
Nez : fin, expressif et très complexe on y perçoit des notes de miel, de litchi, d’épices douces et quelques nuances boisées très
légères.
Bouche : l’attaque est souple, la matière est opulente avec un gras très sensible mais
l’équilibre est sec et la finale légèrement tannique possède une longueur aromatique considérable (épices et boisé fin).
Cet OVNI est un assemblage de gewurztraminer (60%), de riesling (30%) et de pinot gris (10%) vendangés en légère surmaturité et élevé 5 ans en barriques entre lies et voile montre la créativité
et la maitrise de ce vigneron de Reichsfeld.
Malgré un processus d’élaboration proche, on est très loin de l’esthétique particulière des vins jaunes du Jura.
Personnellement je suis tombé sous le charme de ce vin complet et complexe au potentiel gastronomique très large…je pense qu’une visite au domaine s’impose !
Pauillac Château Pichon de Longueville Baron 1994
Robe : grenat sombre avec des bords compacts et légèrement
brunissants.
Nez : assez peu expressif mais avec une palette complexe qui évolue du sous-bois vers la réglisse et les herbes
aromatiques.
Bouche : l’attaque est souple et très soyeuse mais le milieu de bouche révèle une matière
qui manque de chair, la finale est courte et fuyante avec une présence tannique assez austère.
Voilà un vin que j’ai dégusté de deux manières : à l’aveugle je l’ai trouvé honnête et bien agréable à boire mais au vu de l’étiquette, j’ai quand même ressenti une belle déception.
Millésime trop moyen, âge trop avancé… ? En tous cas, plus très Grand le Cru !
Clos des Lambrays 1989 – Domaine Saier à Morey Saint
Denis
Robe : brunissante avec des bords orangés et de fines
particules en suspension.
Nez : complexe et évolutif, on se régale face à ces arômes de jus de viande et de graphite rehaussés par des fines nuances
épicées.
Bouche : dès l’attaque et jusqu’en finale tout n’est que finesse et élégance, la matière n’est
pas énorme mais la perfection de l’équilibre est absolue, la persistance aromatique est longue avec une palette très minérale.
Fait de taffetas et dentelles ce vin d’âge vénérable m’a conquis corps et âme…une rencontre envoûtante avec un Cru vraiment Grand !
Coucher de soleil sur l'Alsace au printemps avec les tours des brasseries au second plan et les Vosges au fond
(la colline du Kirchberg de Barr tout à gauche) - Prise de vue de Max